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Le nouveau pape du reggae, c’est lui. Digne héritier de Bob Marley, Doumbia Moussa Fakoly de son vrai nom est issu d’une famille de griots de Côte d’Ivoire. Très tôt passionné de reggae, il monte son premier groupe Djelys à l’âge de 19 ans. En 1987, il est donc déjà sur scène et se fait connaître grâce essentiellement à ses textes poignants sur la situation sociale et politique de son pays. 100% engagé, il devient une icône de la jeunesse ivoirienne, disant tout fort ce qu’elle pense tout bas sur les injustices subies par les ivoiriens et le peuple africain. C’est en 1998 qu’il joue pour la première fois à Paris et fait parler de lui puisqu’une fois de plus, ses textes ne laissent personne indifférent : « Après l'abolition de l’esclavage, ils ont créé la colonisation. Lorsque l'on a trouvé la solution, ils ont créé la coopération. Comme on dénonce cette situation, ils ont créé la mondialisation. Et sans expliquer la mondialisation, c'est Babylone (Babylone est dans la culture reggae et rastafari, désigne l'occident matérialiste) qui nous exploite ». En 2003, il remporte une Victoire de la Musique dans la catégorie Album Reggae/Ragga/World avec l'album Françafrique. Le succès n’ayant rien changé à l’engagement de Tiken Jah Fakoly, il continue à dénoncer la corruption des chefs d’Etat africain, le néocolonialisme, la mondialisation aveugle, la guerre… Depuis 2003, il est exilé au Mali suite aux menaces de mort qu’il recevait régulièrement dans son pays. |